Avantages de la chirurgie ambulatoire :

Au niveau de la chirurgie elle-même, nous notons que l'intervention sur les quatre germes est plus aisée en anesthésie générale qu'en anesthésie locale. Ceci à cause de l'anesthésie des quatre secteurs nécessaires en anesthésie locale.

En chirurgie ambulatoire, les avantages sont nombreux. Nous pouvons citer l'asepsie, le soutient logistique, l'équipe soignante, le coût par rapport à l'anesthésie générale classique. Mais également cela apporte une réponse adaptée aux besoins spécifiques de certains patients (principes socio-culturels et socio-économiques).[1]

Dans un cabinet dentaire, il y a une incidence augmentée des infections virales par rapport au bloc opératoire. La diminution des infections croisées entre patients passe par l'hygiène du personnel.[2]

Dans un bloc opératoire l'hygiène du personnel est très rigoureuse et passe par un certain nombre de contrôles.

Le respect des règles d'asepsie et de préparations du malade sont de mise dans un bloc opératoire et sont extrêmement rigoureuses.

La chirurgie ambulatoire étant une chirurgie programmée, cela impose obligatoirement un lavage, habillage, gantage, et un champage chirugical. C'est-à-dire une chaîne d'antisepsie- asepsie à respecter tout au long de l'acte chirurgical. Ceci est fait par le contrôle permanent des précautions de contact.[1]

L'hygiène des mains contribue à limiter la transmission manu-portée d'agents infectieux[2]. Cette hygiène au bloc opératoire est très règlementée et surveillée, visant à une attitude de zéro faute de contact.

Dans le cadre des germectomies de dents de sagesses, nous sommes dans un secteur de l'odontologie assez invasif et nous avons donc un risque infectieux relativement important. Ce risque infectieux implique certaines règles qui seront plus facilement respectées dans un milieu hospitalier, tel qu'au bloc opératoire.

Dans les recommandations du ministère de la santé, en ce qui concerne l'hygiène en odonto-stomatologie, certaines recommandations portent sur les actes de chirurgie buccale. Et notamment sur la pose d'implants dentaires. Or toute extraction dentaire de dents incluses touchant à l'os (ACS 2) devrait être soumise au même niveau d'asepsie que lors de la pose d'implants. Il faut effectuer un lavage chirurgical ou une désinfection chirurgicale des mains, et il faut un port de gants stériles, de casaque, de masque et coiffe à usage unique. Ces deux actions sont faciles à réaliser et même, obligatoires dans un bloc opératoire.

Il est recommandé par ailleurs d’isoler le site opératoire avec un champ stérile, d’utiliser une instrumentation chirurgicale stérile, y compris les tubulures, les moteurs et instruments dynamiques et de l’eau stérile. Il est recommandé également de faire une désinfection du site opératoire et de la périphérie buccale et faciale. [2]

La préparation, la désinfection de la salle d'intervention et la gestuelle des opérateurs sont des facteurs déterminants pour la réalisation d’actes de chirurgie buccale sans risque de contamination infectieuse. [2]

La prise en charge de la douleur en chirurgie ambulatoire et un facteur important à prendre en compte. C'est un axe de recherche en santé publique. L'utilisation de la Naropéïne® 7,5mg/ml est possible en milieu hospitalier et permet une diminution nette des douleurs post-opératoires [1].

Ces actions sont faciles et obligatoires à réaliser en bloc opératoire, la Naropéïne® ne pouvant être utilisé qu'en bloc opératoire.

Au niveau de la rentabilité pour l’hôpital, une étude faite sur l’hôpital de Dijon a démontré que les extractions de dents de sagesses sous anesthésie générale était une manne financière très importante. Même, si les opérations se font en chirurgie ambulatoire. Le coût réel calculé était de 540 euros alors que l’hôpital facture en moyenne 1421 euros. Cette moyenne est calculée en multipliant le forfait journalier de 841 euros par la durée d'hospitalisation moyenne sous anesthésie générale à l’hôpital de Dijon. C'est en faisant cette constatation que l’hôpital a conclu à l’intégration de la chirurgie ambulatoire pour encore plus diminuer les coûts. [3]

La chirurgie ambulatoire apporte une réponse organisationnelle sur la prise en charge des patients spécifiques ne pouvant être traités en cabinets privés. C'est une véritable mission de santé publique et l'anesthésie générale ambulatoire répond aux besoins sanitaires. Elle aide à la réduction des dépenses de santé, par rapport à l'hospitalisation complète et permet de conserver une médecine de qualité. [1]



Bibliographie

[1] Canal P, Favre de Thierrens C & Cuisinier F. Place de la dent de sagesse, Journées Odontologiques Internationales de Montpellier. Montpellier Le Corum (2010)

[2] Ministère de la santé et des solidarités. Guide de prévention des infections liées aux soins en chirurgie dentaire et en stomatologie. Comité technique national des infections nosocomiales et des infections liées aux soins (juillet 2006) deuxième édition: 72p.

[3] Trost O, Kadlub N, Robe N, Lépine J, Rombi H, Noirot-Letourneau M, Trouilloud P & Malka G. Extraction des dents de sagesse sous anesthésie générale : à propos de 180 patients. Revue de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-faciale (2008) 109: 91 - 5.